Les différents dériveurs simples

Je vous propose de découvrir ici ce qu'est un dériveur simple, ses particularités, ses avantages, ses défauts, ...

Je vous monterez aussi la structure typique de ce genre de dériveur, ainsi que les différents éléments techniques qui le composent.

Vous serez donc finalement prêt à choisir le dériveur simple le mieux adapté à votre gabarit et à votre pratique, parmi les innombrables modèles existants.

Présentation générale

Qu'est-ce qu'un dériveur simple ? En quoi est-il différent des autres dériveurs ?

Vous vous posez ces question ? Alors vous êtes au bon endroit...

Un dériveur simple, aussi appelé solitaire, est un bateau conçu le transport (et le plaisir...) d'une seule personne. Bien évidement, il n'y a pas de policier qui vérifiera que vous respectez la norme : rien de vous empêche de monter à plusieurs à bord... Ce type d'indication du constructeur n'est cependant pas à négliger : si vous dépasser le nombre de personnes indiquées, vous vous retrouverez vite à l'étroit sur le bateau, et aussi, avec un peu de chance, à l'eau...

Vous l'aurez donc compris, un dériveur simple est pour une personne. Il existe donc une multitude de solitaires, qui peuvent être très différents les uns des autres. Pourtant, ils gardent tous certains traits communs :

  • ils sont logiquement moins grands, et surtout moins lourds que les dériveurs doubles : on peut donc les porter beaucoup plus facilement (deux personnes suffisent largement), et même les transporter sur le toit d'une voiture pour certains d'entre eux !
  • une autre conséquence de leur taille : ils sont globalement moins chers. Ceci est aussi du au fait que certains possèdent moins de réglages, ou des systèmes plus simples (cela ne veut pourtant pas dire qu'il est plus facile de naviguer sur un dériveur simple).
  • ils sont aussi généralement plus rapides à gréer (c'est-à-dire à préparer avant d'aller sur l'eau) : en effet, ils ne possèdent qu'une seule voile.
  • ils vous permettent de rester seul maître à bord : vous avez fait une bêtise ? Vous en êtes l'unique responsable... Mais vous évitez aussi les conflits qui peuvent intervenir dans un équipage de plusieurs personnes...
  • la plupart sont des monotypes, c'est-à-dire que les bateaux sont strictement identiques. C'est surtout intéressant en régate, puisque vous courez à armes égales, et que vous pouvez directement échanger entre vous méthodes et réglages.

Voilà, je pense avoir fait le tour des spécificités des solitaires. Je vous propose maintenant de passer à des caractéristiques plus techniques, qui concernent la structure d'un dériveur.

Structure

Tous les dériveurs sont construits selon un même plan général. Mon but n'est donc pas de vous parler de tous ces éléments, mais seulement d'aborder les principaux, en particulier ceux ceux qui sont spécifiques aux dériveurs simples :une autre page plus générale et plus complète, rassemblant tous les dériveurs, est prévue...

L'image ci-dessous représente un solitaire (dans ce cas il s'agit d'un Laser) : passez votre souris sur les différentes parties de l'image pour voir apparaître leur nom technique, et cliquez pour obtenir une description plus précise.

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Le liston La coque La fenêtre Une latte... Une latte... Une latte... La grand-voile Le mât Le hale-bas Le vit-de-mulet La dérive La patte d'oie Le stick La barre Le cockpit Une poulie... Une poulie... Une poulie... L'écoute L'écoute L'écoute La bordure La bôme Le cunningham La coque Le safran La tête de safran

 

Après avoir joué comme des petits fous avec votre souris sur l'image (ne mentez pas, je vous ai vu...), je vous propose de faire le tour des différents éléments que vous avez pu découvrir ci-dessus.

La coque

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

C'est une des parties du bateau parmi les plus importantes : c'est celle qui le fait flotter !

Pour les dériveurs, elle est généralement en résine polyester couplée avec de la fibre de verre et recouverte par une fine couche de gelcoat. Mais on trouve aussi certaines coques en bois (quelques Optimists par exemple) ou à base de fibre de carbone.

Elle n'est pas pleine : il y a de l'air à l'intérieur. C'est d'ailleurs ce qui fait flotter le dériveur ! Il faut donc penser à mettre les bouchons à l'arrière du bateau avant chaque navigation, pour que la coque ne se remplisse pas...

Le liston

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

C'est une sur-épaisseur de la coque, qui a comme fonction principale de la protéger des chocs latéraux. Dans la plupart des cas, on peut glisser ses doigts par en-dessous, ce qui permet de porter facilement le bateau.

Le cockpit

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

On peut voir cela comme l'intérieur du dériveur, c'est-à-dire la partie creuse où l'on se place pour naviguer. Sur le Laser (image ci-dessus), il est assez petit, mais dans d'autres bateaux comme l'Optimist, il peut être bien plus grand.

Généralement, c'est la partie du bateau qui se rempli d'eau : le creux retient l'eau lorsqu'elle passe par dessus la coque. C'est pourquoi la majorité des dériveurs possèdent un système pour évacuer cette eau (coque ouverte à l'arrière, ou présence d'un vide-vite).

La grand-voile

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Les dériveurs simples ne possèdent généralement qu'une seule voile, appelée grand-voile.

Contrairement aux dériveurs doubles où il faut la monter (on dit hisser) à l'aide d'une drisse (c'est-à-dire une corde qui monte jusqu'en haut du mât), elle s'enfile directement autour du mât dans la plupart des cas.

La fenêtre

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Certains dériveurs possèdent une ouverture dans la grand-voile, faite avec un matériau transparent. C'est en particulier pratique pour éviter les collisions avec un autre bateau, car la voile empêche de voir ce qui se passe de l'autre côté !

Une latte

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Comme pour un lit, c'est une espèce de tige plate à la fois dure et souple, qui permet de rigidifier le haut et le bord de la voile. Par exemple, sur le Laser, il y en a trois : une petite en haut et deux grandes plus bas.

Le mât

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

C'est l'un des éléments pricipaux : la voile y est accrochée. Il subit donc de très fortes pressions !

Sur les dériveurs simples, il est généralement simplement posé dans un creu de la coque, et peut être facilement retiré car aucun cable ne le retient (il faut donc faire attention à ne pas le perdre lorsque le bateau se retourne : le plus souvent, il y a un système pour le retenir...). En navigation, il fléchit donc beaucoup plus qu'un mât haubané, qui lui est rigidifié par des câbles (les haubans et l'étai).

La conséquence principale, à terre, c'est que l'on peut le retirer après chaque navigation (c'est même obligatoire lorsque la voile est directement enfilée dessus, c'est-à-dire dans pratiquement tous les cas), et même enrouler la voile autour pour le stockage.

La bôme

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

La bôme est située en bas de la voile. C'est un tube orientable, généralement en aluminium, qui permet d'ouvrir ou de fermer la voile – c'est-à-dire de régler son angle par rapport au bateau – grâce à l'écoute qui y est rattachée.

Le vit-de-mulet

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Le vit-de-mulet est l'articulation qui relie le mât et la bôme. C'est une pièces très petite, mais qui subit de très fortes contraintes.

L'écoute

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

C'est une corde (en voile, on appelle cela un bout), qui permet de régler la voile en modifiant l'angle que fait la bôme par rapport à l'axe du bateau. Comme il y a énormément de pression dans la voile, la force est démultipliée grâce à un système de poulies. Il existe deux systèmes principaux :

  • la démultiplication peut se faire directement au milieu de la bôme, comme c'est le cas pour l'Optimist par exemple ;
  • ou bien peut être située complètement à l'arrière du bateau, comme pour le Laser représenté ci-dessus. Dans ce cas, l'écoute longe la bôme jusqu'à son extrémité, où est situé le palan (c'est-à-dire le système permettant la démultiplication).

La patte d'oie

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Sa forme triangulaire est à l'origine de son nom. C'est elle qui raccroche le palan d'écoute de grand-voile à la coque, quand le palan est situé à l'arrière du bateau.

Une poulie

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

C'est l'un des éléments principaux de l'accastillage du dériveur. C'est une pièce en forme de roue dans laquelle passe un boutC'est le mot utilisé en voile pour désigner un cordage.. Les poulies servent essentiellement dans les palans, qui permettent de réduire l'effort nécessaire à l'ajustement d'un réglage. Dans certains cas, elles peuvent aussi servir à modifier la direction d'un bout en tension.

Par exemple, pour l'écoute de grand-voile d'un Laser (représenté ci-dessus), les poulies à l'arrière du bateau servent dans un palan, et la poulie au milieu de la bôme sert uniquement à ramener l'écoute dans le cockpit.

Le hale-bas

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Le hale-bas est un réglage qui a plusieurs fonctions : il empêche la bôme de se relever, et il agit sur la forme de la voile. Il est souvent constitué d'un palan conséquent à cause des forces qui rendent sinon très difficile son réglage.

Le cunningham

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Le cunningham (quel nom horrible...) est un autre réglage de la voile. Son action est verticale, mais il a d'autres effets secondaires.

La bordure

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

La bordure est le troisième réglage principal de la voile. Elle se situe en bout de bôme : c'est pourquoi, sur certains dériveurs, un retour vers le cockpit (qui longe la bôme ou passe dedans) permet au barreur de la régler en navigation, ce qu'il est très difficile de faire sinon.

La dérive

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

La dérive est un élément indispensable du dériveur ! D'ailleurs, elle est à l'origine du nom de ces bateaux. C'est elle qui permet aux dériveurs de remonter contre le vent (ce qui est normalement impossible : comment peut-on avancer dans le sens contraire d'une force lorsque c'est elle qui nous meut ?).

Chez les dériveurs simples, c'est souvent une simple planche (pas forcément en bois) que l'on peut retirer par le haut. On parle alors de dérive sabre, en opposition avec les dérives pivotantes que l'on ne peut pas enlever, mais qui, comme leur nom l'indique, pivotent à l'intérieur de la coque pour ne plus dépasser.

Le safran

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Le safran désigne uniquement la « planche » plongée dans l'eau qui nous permet de diriger le dériveur, contrairement au gouvernail qui désigne l'ensemble des pièces permettant le changement de direction. Cependant, en dériveur, on utilise souvent le mot safran dans les deux cas.

La tête de safran

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

La tête de safran est une pièce en métal qui permet au safran de pivoter, et donc d'être remonté lors d'un départ ou d'une arrivée de plage. C'est elle qui est raccrochée à l'arrière de la coque par un système d'axes, qui fonctionne comme les gonds d'une porte.

La barre

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

La barre est est un tube directement relié au safran. On peut s'en servir pour diriger le bateau, mais on préfère généralement utiliser le stick.

Le stick

Voir sur l'image (cliquez sur la bulle pour la faire disparaître).

Le stick est le prolongement de la barre. Il permet notamment de s'éloigner de l'arrière du dériveur, où est situé le safran. L'articulation entre la barre et le stick joue un rôle important dans sa maniabilité : le stick peut être dirigé dans n'importe quelle direction.

Les différents dériveurs simples

Maintenant que vous connaissez les caractéristiques principales des dériveurs simples, je vous propose de faire le tour des différents bateaux qui peuvent exister. La liste ci-dessous n'est pas exhaustive : il existe des centaines de solitaires différents. C'est pourquoi je ne traiterais que des principaux, à savoir :

  • l'Optimist : c'est le dériveur d'apprentissage par excellence pour les enfants, mais aussi le support le mieux représenté en compétition !
  • le Laser : actuellement, il devient de plus en plus présent dans le monde. Ses différentes déclinaisons l'ouvre à un public varié.
  • l'Europe : malheureusement, c'est une espèce en voie de disparition, mais qui a su faire ses preuves, aux Jeux Olympiques par exemple.
  • le Finn : c'est un bateau physique, peu répandu, mais qui est pourtant encore présent aux Jeux Olympiques.
  • (le Topper)

Toutes les pages ne sont pas encore écrites, mais cela vous donne un ordre d'idées sur l'évolution du contenu. Si vous avez des idées sur d'autres aspects à développer, ou des remarques à faire sur ce plan et son contenu, n'hésitez pas : contactez-moi.